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Iod

Spectacle musical
Durée : 60 minutes

Compositions (musique et langue inventée) : Anne-Sylvie Casagrande

Voix : Gisèle Rime, Edmée Fleury, Anne-Sylvie Casagrande

Percussions : Hervé de Pury

Costumes : Claude Rueger

Structures scéniques : Emmanuel Dupasquier

Mise en scène : Anne-Cécile Moser

Son : Nicolas Frediani

Création lumières : Lionel Haubois

« Un jour, je suis tombée sur une carte des fonds marins. Ma fascination fut totale, sauvage, magnétique. Comme s’il m’était brusquement donné de voir ce qu’on ne voit jamais : les chaînes de montagnes de mes origines, les serpents de basalte de mon plus vieil ADN, les grands volcans de ma naissance. Mille fois engloutie, c’était là toute notre histoire d’homme-poisson! »
A.-S.C.

LA THÉMATIQUE

IOD invoque l’océan et, à travers l’eau, parle de la femme et de la naissance.

IOD chante nos premières eaux.

IOD raconte les grands cycles et le déluge qui, dans sa symbolique, n’est pas un cataclysme définitif, mais un processus permettant la régénération de l’humanité. En effet, sans une réabsorption périodique dans les eaux, les formes épuiseraient leurs possibilités créatrices et s’éteindraient définitivement.

IOD évoque, avec gravité et humour, les civilisations englouties peuplant notre mémoire.

LA MUSIQUE

Ecouter la musique d’Anne-Sylvie Casagrande est une expérience étrange, une plongée dans un monde mal délimité, plein d’impressions et de rêves. Dans IOD, la mer est mise en musique tantôt comme une énorme valse maternelle frottant sa croupe à tous les rivages, infiniment généreuse et féconde, avec, accrochés à ses mamelles, des milliers de petits poissons luminescents, tantôt comme la complainte lancinante et troublante d’une sirène solitaire appelant les humains. D’autres chants invoquent les fondateurs de grands mythes, comme Gilgamesh et Icare ; d’autres traduisent la lente descente des sous-marins jusqu’à ces zones immobiles des grands fonds qui nous parlent d’éternité et nous rappellent les mers mortes de la lune.

Mais toujours, les polyrythmies, les timbres et les tessitures explorés dans leurs extrêmes ébranlent l’auditeur et l’emmènent dans un univers nouveau

Un percussionniste complète le trio vocal. Les timbres particuliers de ses instruments (hang, dulcimer, calebasses d’eau, oudou-drum, etc…) se marient d’une manière organique aux voix ; ses rythmiques chaloupent ou chahutent les architectures vocales.

Quant à la langue d’eau de IOD, elle est inventée et s’appelle toujours le nørnik. Elle s’apparente à la langue d’une civilisation engloutie…

Naduril de fun ochan Parce que je n’ai jamais cessé d’être née
Gulguren de lun agul La lumière, poumon lunaire
Glapuruch gazal ajan De vagues, de rivages jamais atteints

LES COSTUMES ET LA MISE EN SCÈNE

Peau de loutre, peau de lune et peau de poisson. Créés par Claude Rueger, les costumes racontent l’eau avec force et poésie, écailles et plissés. Ils dessinent les mouvements mystérieux qui prennent corps sous la surface, les formes de vie extravagantes, le poids des abysses et les montagnes des fonds sous-marins.

Le trio Nørn aime les décalages et transgresse les règles prédéfinies des concerts traditionnels. Dans une mise en scène sensuelle et pleine de malice, Anne-Cécile Moser a exploré la figure emblématique de l’hydre à trois têtes.

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