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Faofada

Intermède musical
Durée : 30’

Arrangements et compositions : Anne-Sylvie Casagrande

Voix : Edmée Fleury

Voix, flûte, cromorne, harpe romane : Gisèle Rime

Voix, flûtes, tilunko, vielle à roue : Anne-Sylvie Casagrande

Davul : Jean Rochat

« La portée des partitions… Et si c’était comme des cordes à linge tendues entre hier et demain ? Des cordes d’horizon et des cordes de plafond ? Et si les neumes-notes étaient de petits personnages accrochés là pour raconter encore et toujours la même histoire ? En géométrie inversée ? Et si je me suspendais à toutes ces cordes de mon poids, comme pour sonner les cloches, ne se produirait-il pas alors une fissure par où la lumière s’infiltrerait brusquement pour me révéler l’entier du vitrail ?»
A.-S.C.

LA THÉMATIQUE

Intimement convaincu du pont qui existe entre tradition et innovation, le trio Nørn choisit, avec son répertoire FAOFADA, de plonger ses racines au cœur du Moyen Age.

Cette démarche s’inscrit de plein pied dans sa quête de racines et répond à son envie de se relier à sa propre famille d’héritage linguistique et culturel.

Par des arrangements musicaux originaux et un rapport plein de vitalité avec le public, le trio Nørn se donne le défi de faire découvrir la richesse étonnante et, de par bien des aspects, moderne des chants du XIIIème siècle.

LES CANTIGAS DE SANTA MARIA

Le XIIeme siècle voit se développer dans toute la chrétienté un culte fervent pour la Vierge Marie. Les Cantigas de Santa Maria sont l’une des plus grandes compilations de chants monophoniques du Moyen Age.

Regroupant 426 poèmes, dont 363 narrations de miracles et 63 louanges à la Vierge Marie, cette œuvre monumentale en langue galicienne fut élaborée par le roi de Castille Alfonso X el Sabio (le Savant, ou le Sage) entre 1250 et 1280.

LA MUSIQUE DE FAOFADA

Anne-Sylvie Casagrande choisit, dans un premier temps, de conserver scrupuleusement l’ossature originale de chaque Cantiga, à savoir sa mélodie, sa rythmique, sa structure et ses paroles en galico-portugais du 13ème siècle.

Dans un deuxième temps par contre, un travail d’harmonisation va insidieusement transformer les pièces, leur apportant une musculature polyphonique nouvelle. La compositrice se permet également l’insertion de parties entièrement créées, mais en veillant toujours à ce que ces ajouts contemporains s’enchaînent de la manière la plus naturelle possible, cherchant à ce que l’auditeur ne les détecte pas.

Dans le même esprit de métissage discret, le batteur Jean Rochat souligne les chants par des rythmiques anachroniques, pendant que les passages instrumentaux sont exécutés par le trio lui-même avec des instruments médiévaux typiques (vielle à roue, harpe romane, tilunko, flûtes et cromornes).

LES COSTUMES ET LA MISE EN SCÈNE

Confectionnés à la main par le couturier Leo Berney et son épouse Annina, les costumes de FAOFADA s’inscrivent dans une ligne médiévale puriste.

Quant à l’impression scénique qui se dégage de FAOFADA, elle est vive et daynamique ; car, si les Cantigas de Santa Maria constituent bien une oeuvre mystique, ces pièces n’étaient pas destinées à la liturgie. En effet, les Cantigas étaient interprétés lors de diverses festivités et s’accompagnaient volontiers de danses.

» Coupures de presse